Bismi Llahi a_Rahmâni a_Rahîm
L’exhortation au mariage
Abdallah Al-Qar’âwy
Louange à Allah qui détient les plus beaux noms et les plus beaux attributs. Je lui fais
louange (qu’Il soit exalté), c’est lui qui de l’eau a créé l’espèce humaine qu’Il a uni par les
liens de la parenté et de l’alliance.
J’atteste qu’il n’y a de divinité digne d’adoration qu’Allah l’Unique, sans associé, et j’atteste
que Muhammad est Son serviteur et Son messager, je demande à Allah que sa prière et sa
bénédiction soient sur lui et sur ses compagnons.
O vous les musulmans ! Le mariage est un contrat qui repose sur des piliers et des
conditions. Après cela, le mari peut jouir légalement de son épouse. L’avis de l’Islam
concernant le mariage est qu’il est légiféré par la parole d’Allah le Très-Haut : (2)
وأنكحوا الأيامى منكم والصالحين من عبادكم وإمائكم
traduction rapprochée du sens :
« Mariez les célibataires d’entre vous et les gens de bien parmi vos esclaves, hommes et
femmes. » (La lumière, v.32).
La signification du verset – et Allah est plus savant – mariez, ô vous les croyants, les hommes
et les femmes libres, et les vertueux parmi vos esclaves.
O serviteurs d’Allah ! Celui qui n’a pas la capacité de se marier, alors son père ou sa famille
proche sont obligés de le marier s’ils en ont la capacité.
Chers musulmans, le mariage est obligatoire pour celui qui peut pourvoir à ses dépenses, et
pour celui qui a peur de sombrer dans l’interdit. Le mariage demeure conseillé pour celui qui
peut pourvoir à ses dépenses sans pour autant craindre de sombrer dans la débauche (la
fornication). La preuve de cela réside dans la parole du Prophète – qu’Allah prie sur lui et le
salue - : « Ô vous les jeunes ! Celui d’entre vous qui peut assumer une famille (3), qu’il se
marie donc, car le mariage est plus propice à baisser son regard et à préserver sa vertu. Par
contre, celui qui n’en a pas la capacité, qu’il jeûne donc, car c’est pour lui une protection. »
Chers jeunes, le mariage détient des bénéfices religieux et matériels :
Le premier bénéfice : le mariage préserve la religion du fléau de la tentation. Ainsi, le
musulman baisse son regard et préserve sa vertu, d’après la parole du Prophète – qu’Allah
prie sur lui et le salue - : « car le mariage est plus propice à baisser son regard et à préserver
sa vertu. »
Le deuxième bénéfice : le mariage est la cause qui permet d’avoir des enfants. Ceci est une
obéissance et un moyen de se rapprocher d’Allah. C’est aussi le moyen d’accroître le nombre
de ceux qui croient en Allah. La preuve de cela réside dans la parole rapportée par Abu
Dawud et Nassâï d’après Ma’quil Ibnu yassâr qui a dit : « Un jour, un homme est venu voir le
Prophète – qu’Allah prie sur lui et le salue - et lui dit : Une femme belle et de bonne famille m’a
plu, seulement, elle est stérile ; puis-je me marier avec elle ? Le Prophète – qu’Allah prie sur
lui et le salue- lui répondit : « non ». Ensuite, ce même homme interrogea une deuxième fois
le Prophète– qu’Allah prie sur lui et le salue-, mais il lui répondit par la négative, puis il revint
une troisième fois, alors le Prophète – qu’Allah prie sur lui et le salue- lui répondit : « épousez
la femme affectueuse et féconde, car par votre grand nombre je surpasserais les autres
communautés. »
Le troisième bénéfice : par le mariage, se concrétise le désir ardent d’avoir un enfant
vertueux qui invoque Allah pour nous durant notre vie et après notre mort. La preuve réside
dans la parole du Prophète – qu’Allah prie sur lui et le salue - : « Lorsque la personne meurt,
toutes ses actions s’interrompent sauf dans trois situations : une aumône courante et
bienfaisante, une science utile ou un enfant vertueux qui invoque Allah pour lui. »
Le quatrième bénéfice : le mariage est la plus grande jouissance de cette vie à moins que la
personne consacre son temps dans la science, l’enseignement, et l’application de cela. La
preuve réside dans la parole du Prophète – qu’Allah prie sur lui et le salue - : « La vie présente
n’est que jouissance, et sa meilleure jouissance est la femme vertueuse. » (Rapporté par
Muslim). Ibnu Mâjah rapporte que le Prophète – qu’Allah prie sur lui et le salue – a dit : « A
part la crainte d’Allah, le croyant n’aura jamais autant bénéficié (de cette vie que) ce dont il
bénéficie de la femme vertueuse. En effet, lorsqu’il lui ordonne de faire quelque chose, elle lui
obéit, et lorsqu’il la regarde, elle le rend heureux, et s’il la conjure, elle se dévoue dans le
bien, et lorsqu’il s’absente, elle lui reste fidèle et protège ses biens. » (Rapporté par Ahmad
et d’autres) .
Le cinquième bénéfice : le mariage est une cause d’enrichissement, et de la dissipation de la
pauvreté et du besoin. Le chef des croyants, ‘Umar Ibnul-Khattâb a dit : « Je m’étonne de
celui qui souhaite l’enrichissement en le recherchant en dehors du mariage,alors qu’Allah dit :
إن يكونوا فقراء يغنهم الله من فضله والله واسع عليم
traduction rapprochée du sens :
« S’ils sont dans le besoin, Allah les rendra riches par Sa grâce. » (La lumière, v.32).
Abu Bakr qu’Allah l’agrée a dit : « Obéissez à Allah dans ce qu’il vous a ordonné comme le
mariage ; et Allah réalisera pour vous ce qu’il vous a promis comme richesse. » Le Messager
d’Allah – qu’Allah prie sur lui et le salue - a dit : « Trois personnes seront soutenues
nécessairement par Allah – et il cita parmi eux – La personne qui se marie voulant par là
protéger sa vertu. » Ces preuves jettent le discrédit sur ce qu’avancent les tuteurs qui
refusent de marier le pauvre pour sa pauvreté, de peur que le mariage n’augmente encore
plus sa misère. Cette vision matérielle des choses est également démentie par la réalité.
Combien de pauvres se sont retrouvés après leur mariage dans une abondance de bienfaits et
dans une complète satisfaction ! Muslim et Ahmad rapportent – la version suivante est celle
d’Ahmad – d’après Anas qui dit : « Le prophète – qu’Allah prie sur lui et le salue - proposa une
femme Ansarite en mariage à Julaïlîb, et demanda sa main à son père qui répondit : « Je dois
d’abord consulter sa mère. » Le prophète – qu’Allah prie sur lui et le salue - dit : «bien
entendu. » Il partit donc, rejoindre sa femme puis lui raconta ce qui s’était passé, alors elle
dit : « Non ! Par Allah ! ». D’après Abu Ya’lâ : elle dit : « Non ! Je jure par la vie d’Allah, ne la
marie surtout pas. Le prophète n’a-t-il trouvé que Julaïlîb !? Alors que nous nous sommes
opposés à la demande d’untel et d’untel ! Leur jeune fille, dissimulée derrière le rideau,
écoutait. Ensuite, l’homme voulut partir informer le Prophète – qu’Allah prie sur lui et le salue
- de ce qui s’était produit, c’est alors que leur jeune fille rétorqua : « Voulez-vous, donc,
rejeter l’ordre du Prophète – qu’Allah prie sur lui et le salue - ! S’il a agréé cet homme pour
vous, alors mariez-le ! » Leur fille, à cet instant, avait mis au clair le sens caché de cette
affaire que ses parents n’avaient pas compris. Son père dit : « Tu as dit vrai », il partit, donc,
rejoindre le Prophète – qu’Allah prie sur lui et le salue - et lui dit : « Si tu agrées cet homme,
alors nous l’agréons. Le Prophète – qu’Allah prie sur lui et le salue - dit : « Je l’ai agréé »,
ensuite il l’a maria. Plus tard, les gens de Médine furent attaqués et Julaïlîb enfourcha sa
monture (pour défendre les habitants de Médine). Les musulmans le trouvèrent mort, alors
qu’autour de lui, gisaient des mécréants qu’il avait tués. »
On trouve dans la version de Muslim : « Ils le trouvèrent gisant entouré de sept personnes
qu’il a tuées, puis il fut tué par la suite. Le Prophète – qu’Allah prie sur lui et le salue - vint, et
se tint debout près de lui, puis il dit : « Il en tua sept, ensuite ils l’ont tué, il fait partie de moi
et moi je fais partie de lui, il fait partie de moi et moi je fais partie de lui. » Ensuite, le
Prophète – qu’Allah prie sur lui et le salue- le prit dans ses bras, et ne fut transporté que sur
les deux bras du Prophète – qu’Allah prie sur lui et le salue. On creusa sa tombe et on l’y
déposa sans le laver. » Anas dit par la suite : « j’ai remarqué que sa femme possédait une des
demeures les plus aisées de Médine. »
Isahâq Ibn Abdallah Ibn Abi Talha rapporta à Thâbit : « Sais-tu ce qu’a invoqué le prophète –
qu’Allah prie sur lui et le salue - pour elle (la femme de Julaïlîb) ? Il invoqua cela pour elle : «
O Seigneur ! Répands sur elle tout le bien et ne rends pas sa vie pénible. » Le rapporteur dit :
« Il n’y avait pas parmi les Ansarites (les habitants de Médine) une veuve plus aisée qu’elle.
Le sixième bénéfice : le fait qu’il est une tradition des prophètes. D’après Al-Hassan qui
rapporte d’après Saad Ibn Hichâm qui a dit à Aïcha : « j’aimerais te questionner au sujet du
statut de vivre continuellement dans la chasteté. » Elle répondit : « Ne le fais pas. N’as-tu
point entendu Allah dire :
وَلَقَدْ أَرْسَلْنَا رُسُلاً مِّن قَبْلِكَ وَجَعَلْنَا لَهُمْ أَزْوَاجًا وَذُرِّيَّةً
traduction rapprochée du sens :
« Et Nous avons certes envoyé avant toi des messagers, et leur avons donné des épouses et
des descendants. » (Le tonnerre, v.38).
Donc, rester chaste toute sa vie n’a pas lieu d’être. »
Al-Bukhâry rapporte d’après Sa’id Ibn Jubaïr qui a dit : Ibn Abâss a dit : « Es-tu marié ? J’ai
répondu : « non ». Il dit : « Marie-toi, car le meilleur de cette communauté était celui qui avait
le plus de femmes. » c.-à-d. le Messager d’Allah – qu’Allah prie sur lui et le salue.
Craignez Allah, ô serviteur d’Allah ! Soyez des gens sensés qui lorsqu’ils écoutent une parole
suivent ce qu’elle contient de meilleur. Soyez parmi ceux dont Allah a fait l’éloge dans Son
livre précis, lorsqu’Il dit :
الذين يستمعون القول فيتبعون أحسنه أولئك الذين هداهم الله وأولئك هم أولوا الألباب
traduction rapprochée du sens :
« Ceux qui prêtent l’oreille à la parole, puis suivent ce qu’elle contient de meilleur. Ce sont
ceux-là qu’Allah a guidés et ce sont eux les doués d’intelligence. » (Les groupes, v.18).
Je demande à Allah qu’Il nous accorde un savoir utile, des œuvres agréées, et une bonne
subsistance, Il est, certes, celui qui entend et exauce les invocations. Qu’Allah bénisse notre
lecture du Coran, et nous lui demandons que ses versets et son sage rappel nous soient
bénéfiques. J’ai prononcé ce discours et je demande à Allah qu’Il me pardonne tous mes
péchés ainsi que les vôtres et ceux de tous les musulmans. Demandez-lui pardon et repentez-vous, Il est Celui qui pardonne et qui est le Miséricordieux.
Traduit de l’Arabe par Abu Hamza Al-Germâny et revu par farid el mekki
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(1) ( farid el mekki ) une traduction d'un frère que l'on m'a remise ...
(2) ( farid el mekki ) je cite les versets en Arabe tout d'abord car le traducteur ne l'a pas fait...!
(3) ( farid el mekki ) le mot en arabe est " الباءة " , que la plupart des Savants l'ont défini par
" الجماع(rapport sexuel)" et d'autres par " la capacité et moyen pour le mariage " , donc la
meilleure traduction est de dire : ... qui peut assumer un mariage.. wa Llahou A3lam..